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SON PARCOURS

 

Nous sommes en 1972

Michel Donadey

Michel va avoir 19 ans, il suit des études en Maîtrise de Mathématiques et Physique, mais pris dans l'effervescence de ces années

(époque "historique" diriez-vous !)

l'idée d'un avenir de technocrate a perdu tout attrait.

A. Carbonell

Sa rencontre avec A. Carbonell, seul Luthier en Guitares de la région, sera décisive sur son choix de vie.

S'engager dans un métier artistique est alors une aventure.

Pour la "petite histoire" :

Michel commence "sur le tas", son apprentissage en autodidacte avec Roger Buro . Ils sont ensuite épaulés par A. Carbonell qui leur transmet son savoir ancestral. Ils travaillent tous deux un temps chez André Sakelaridès , lui aussi débutant. Ce trio prend alors pour nom :

"Les Farfeluthiers" !

Michel apprendra plus tard une technique de fabrication plus actuelle auprès de luthiers et d'Ateliers en Espagne

(Josè Gimenez, Raimundo… ).

 

 

En 1978/1979

Il est appelé à encadrer une formation de 9 mois à ST Maximin (Stage Raymond Barre).

Sa formation universitaire lui permet d'assurer la mise en place de l'ensemble du projet :

Matériel, théorie, cours d'acoustique, projet des réalisations, cours pratiques.

Il fera en sorte que chaque élève puisse "inventer" son propre instrument selon ses propres désirs, sa sensibilité musicale et artistique, tout en étant épaulé dans la réalisation technique de ce projet.

stagiairesstagiaires

Il transmet ainsi son désir de créativité, l'essentiel à son sens, du travail d'un futur Luthier.

Il sortira de ce stage 21 instruments tous différents en formes, en esprit et en sonorité…. qui seront exposés dans diverses régions :

 

Mandoline Jazz manche court, Mandoline à manche long de Bouzouki…

stagiaires

 

 

En 1979/1981

Entouré de quelques uns de ces élèves (dont Jean-Marie Fouilleul et Bruno Perrin , tous deux Luthiers aujourd'hui), il impulsera la création d'une SCOOP (société coopérative ouvrière de production) à Barjols (dans le Var)...

Il contacte Gilles Mercier, alors installé à Paris, et ils entament ensemble la création de La Scoop "Guillaume ".

Le manque d'expérience et les difficultés commerciales, auront raison de leurs efforts.

- Pendant les 5 années qui suivent , Michel travaillera à parfaire un style personnel et homogène qui devient la base de son travail actuel.

 

 

   

En 1986

Il installe son Atelier à Marseille où depuis, il travaille seul.  

Il crée alors son modèle Concert et obtient les premiers prix d'esthétique pour chaque partie de la Guitare : Tête, Rosace, Chevalet, Choix des bois, Vernis…

Dès lors, il s'attachera à remettre en cause sa formation à la Guitare de tradition Espagnole, après avoir entendu et étudié les guitares des luthiers Anglais et Italiens.

Ce qui guide Michel Donadey dans ses choix sur la sonorité, c’est son travail sur la qualité d'écoute, la précision à disséquer chaque note et à en "voir" la composition harmonique.

Michel Donadey dans son atelier

 

 

 

Première commande, par Axel Mattei : 1976
   

Première commande, par Axel Mattei

Cette guitare "Folk" a été entièrement revue et remontée en 2007, 30 ans après!

Axel ayant créé le groupe de Jazz Manouche "Alert'O Jazz", il fallait l'adapter à une sonorité qui "sache tout faire" :

Jazz, Bossa, Manouche, Folk…

Première commande, par Axel Mattei

 

 

Actuellement :

Michel Donadey travaille l’ensemble de la guitare dans la même idée, pour chacune de ses parties :

"Un" est en "Tout", "Tout" est en "Un"

mettant alors l’accent sur la première des qualités de tout instrument, selon lui :

Son Unité : cohésion et articulation.

 

La polyphonie de ses guitares est très claire, visible, semblable à une montagne érodée qui laisse apparaître ses sols en strates….

 

"Mon travail actuel s’apparente à celui de l’Alchimiste" :

- Il est fondé sur une démarche rigoureuse, qui observe, classe et s’appuie sur une bonne interaction entre le côté intuitif et le côté analytique de la pensée.

C'est un travail de dosage entre ces deux aspects, mais surtout un travail d’échanges, donc de relation.

Ces échanges et cette écoute, il est vrai qu'il aime à les provoquer (et c’est là parfois bien le mot !) chez les guitaristes..."

Au fil des années, la technique et l’intuition se rapprochent automatiquement.

 

 

Méthode de travail :

Michel Donadey évolue de façon artistique, sans chercher la reproductibilité.

collage des éclisses

Il exprime une direction qu'il interprète sur un groupe de 3 ou 4 instruments, pour recommencer après avoir concrétisé une idée ou une direction nouvelle.

finition du talon

 

"Pourquoi faire plusieurs guitares identiques, alors qu'il n’existe pas deux Êtres identiques"

Il conçoit chaque commande que lui adresse un client, après avoir écouté son jeu, pressenti ses aspirations et ses désirs.

Il aborde sa Fabrication en ayant impérativement pensé d'abord ce qu’il appelle  la colonne vertébrale de l'instrument : l'Axe qui est aussi le point de rencontre de toutes les articulations.

Le reste en découle alors, et le travail de réalisation commence.

Sa direction de travail est d’épurer le timbre, tout en le gardant riche et profond, avec caractère, fluidité, force, précision et nervosité, alliés à une douceur naturelle.

( voir : l'Article paru dans Guitare Classique)

 

 

Pour alimenter son évolution, Michel recueille des sensations dans toute expression artistique et travaille sur sa propre capacité à percevoir la fluidité qui relie chaque chose.

Sculpture: Roland Bouché

(Sculpture: Roland Bouché)

 

Pour lui, une guitare n'est pas simplement un "outil " à faire de la Musique…

C'est une œuvre d'art "interactive".

 

Elle porte en elle sa propre personnalité qui invite à être mise en lumière par le musicien.

 

C'est une œuvre de "communication": le lien entre la musique, le musicien et les auditeurs.

 

Michel se donne pour objectif que les notes produites par ses Guitares suscitent une émotion proche de celle qu'on ressent lorsqu'on regarde une Peinture, une Gravure, une Sculpture…

Le Guitariste qui sait exploiter cette sensitivité, la faire sienne, la pousser au bout de son expression établit ainsi un dialogue avec son instrument.

 

C'est alors une relation vivante que le public voit se dérouler sous ses yeux, un peu comme un ballet : plusieurs disciplines artistiques réunies par un travail de relation, de cohésion entre elles et entre les danseurs.

(Bouissou-Ensuque)

 

 

Michel pratique le Tai-chi-chuan et l'Aïkido. Il approfondit par ce travail sur lui-même la relation dynamique, l'unité et la respiration qu'il cherche à "mettre" dans ses instruments.

 

"… je pense que le vrai secret de la lutherie est dans la conscience de devoir travailler sur soi-même, de s'affiner et d'affiner son écoute avec le plus de précision possible, en cherchant à traduire sur un "bout de bois vibrant" cette relation qui unit toutes choses.
Voilà pourquoi personne ne peut nous voler aucun secret, et que...

 

 

 

« Les secrets de la Lutherie ne peuvent que se transmettre »